Abandon de poste : quelles conséquences en découlent ?

La signature du contrat de travail impose au salarié sa présence à son poste de travail. Elle implique que, lorsque l’employé n’est pas apte travailler, il doit avertir son employeur. Pourtant, il arrive que certains salariés abandonnent leur poste sans aucun justificatif. Dans de tels cas, ils s’exposent à de nombreuses sanctions qui sont mises à découvert dans le présent contenu.

Quelle est la valeur d’un abandon de poste ?

L’absence d’un salarié à son poste constitue une violation du contrat de travail. C’est un acte considéré comme une infraction aux yeux de la loi dont vous pouvez prendre connaissance sur http://consultation-juridique.fr/. Sachez qu’un salarié dans une telle position a également enfreint le règlement intérieur de l’entreprise au sein de laquelle il travaille.

En effet, il est prévu dans ce règlement que toute absence doit être signalée dans un délai de 48 heures maximum. Lorsque ce n’est pas le cas, les sanctions ne peuvent qu’en découler. Ces dernières sont variables selon plusieurs paramètres que sont :

  • l’ancienneté ;
  • la fréquence de répétition des absences ;
  • le poste occupé ;
  • le préjudice auquel est confrontée l’entreprise à la suite d’un tel acte.

C’est donc sur la base de ces critères que seront établies les sanctions à infliger aux salariés en infraction.

Quelles sont les conséquences qui découlent de l’abandon de poste ?

En cas d’abandon de poste, l’employeur exige au salarié une demande d’explication avant de lui appliquer la sanction première qu’est la rupture du contrat de travail. La demande d’explication doit être faite deux fois par l’employeur même si la seconde n’est pas obligatoire. Si la première est restée sans suite, la seconde sera considérée comme une mise en demeure.

Au cas où, le salarié ne répond à aucune des demandes qui lui sont adressées, l’employeur est libre de procéder immédiatement à son licenciement. Il adresse alors à l’employé dans le cadre de la procédure, une lettre de licenciement. Pour être légale, la lettre doit prendre en compte la faute commise et exposer sa gravité.

Qu’il soit prononcé pour une faute grave ou pour une cause naturelle, le chef d’entreprise peut envoyer une lettre de licenciement pour abandon de poste de 48 heures à l’employé. Dans ce cas, le salarié peut être sans l’obligation de verser à son employeur, une indemnité. Celle-ci correspond à la période de préavis et est généralement une somme forfaitaire.

Quand est-ce que le salarié perçoit une indemnité ?

Lorsque le salarié est licencié pour faute grave, il ne reçoit pas d’indemnité. L’indemnité qui sera versée au salarié est issue d’un licenciement pour cause réelle. Elle constitue une indemnité de congés payés. L’employé aura donc à lui verser la somme correspondante pour mettre fin à tout rapport entre eux.

L’abandon de poste est par conséquent, une infraction que commet le salarié lorsqu’il garde le silence pendant 48 heures d’absence. Cette situation met fin à son contrat de travail et le laisse en cas de faute grave commise, sans indemnité. Il peut être amené à verser à son employeur une somme forfaitaire pour la période de préavis.